Bernard Cabiron

L' Auteur

Né le 5 juin 1950 à Poligny (petite ville du Jura), Bernard Cabiron a toujours prisé la vie au miroir de la littérature. Depuis 35 ans, il transmet celle des manuels scolaires aux jeunes; depuis presque autant, il écrit la sienne... qu'il se garde toutefois d'enseigner.

De poésie en conte et de nouvelle en récit, amoureux de la langue non "light" et de l'ouvrage bien faconné, son itinéraire comprend une quinzaine de livres, illustrés pour la plupart par des artistes de la région, livres du reste épuisés en librairie, pour les titres antérieurs à 1998.

Parallèlement, Bernard Cabiron a rédigé plusieurs centaines d'articles dans divers journaux. Histoire d'entretenir une présence attentive au bord du travail des autres, parce qu'on n'invente rien tout seul.
Parce qu'il faut toujours se cogner à l'air du temps, à l'air des gens aussi.

" Merci ô Muse
Merci d'avoir mis
du sourire à mes pages
d'y avoir mis de l'herbe
du sable, des étoiles
et ce coup de galoche
dans les habitudes
qu'on nomme Vérité. "

Nouvelle parue dans le livre Cueilleur d'éclats

Le livre Cueilleur d'éclats, deuxième titre de la collection LesGensDe (direction Philippe Vieille) paru le 26 octobre 2o18, est un ouvrage d'art, mêlant photographies et nouvelles, en hommage au sculpteur jurassien YaNn Perrier. Préface de Francis Hallé - Format 28x28. 140 pages. 39€

édition souffle court : https://www.soufflecourt.com/livres/cueilleur-declats

Dernière Parution : Léonie et les "chinois"

Fille du Haut-Jura, un pays où jadis le rang se méritait par le travail de la terre et l'habileté manuelle, Léonie avait la trentaine et quatre petits enfants quand elle connut le ravage du deuil, le désert du veuvage, le long écoulement de la douleur, puis l'étrange pouvoir de la méditation, la force de se vaincre, la délivrance, la liberté de dire oui à une idée superbe, inévitable, irrésistible, sur laquelle elle se bâtit en bâtissant son usine.

Evocation d'une femme de silence et de cran.

En vente 12€
contact@bernardcabiron.com

Nouvelles éditions

Nouvelles éditions, revues et corrigées

Nouvelle édition, revue et corrigée :
Steinbeck au pays du Vin jaune

Cette plaquette a été publiée pour la première fois en 2011. Je remercie Princeton University Library (Rare Books and Special Collections) pour le fac-similé de l'article paru dans Collier's ; Jean-Paul Joly pour sa traduction dudit texte largement citée dans le chapitre 2 ; Anne Holmberg pour celle du courrier de l'écrivain utilisée au chapitre 1 ; Brigitte Cabiron-Léculier pour l'acquisition de la biographie et du florilège épistolaire de Steinbeck ; Raymond Chevin pour ses archives privées ; Roger Gibey, neveu de Louis, pour ses souvenirs de famille et le cliché de couverture, ce dernier vraisemblablement issu de l'appareil d'Elaine Steinbeck ; Hombeline Cabiron enfin, qui a supervisé l'ensemble du texte, la mise en page et la création de la couverture de ce nouveau tirage.
Quant au dessin du Reader's Digest reproduit au verso de la couverture, on peut y reconnaître le romancier au centre et Louis Gibey de dos, sur la gauche.
The soul and guts of France a été traduit par Christine Rucklin, (voir la note 25). Jean-Paul Girod en a également donné une version dans la Revue du Patrimoine Polinois, 2oo4 - n"J 9, p. 11.

Article paru dans Le Progrès du 25 janvier 2018

Coupure de presse de l'article paru dans Le Progrès du 25 janvier 2018

En vente 10€

Se procurer l'ouvrage: Chez l'éditeur : Artistes et Patrimoine, jumelé avec Le triangle de verre, 20 Avenue Wladimir Gagneur - Poligny : artglassjb@gmail.com, Poligny : Librairies et buralistes, Arbois : Maison de la presse, Lons-le-Saunier : Librairie des Arcades, Guivelle, Boîte de Pandore, Besançon : Sandales d'Empédocle et Forum, chez l'auteur : contact@bernardcabiron.com

Légende photo: Elaine Steinbeck, John Steinbeck et Louis Gibey

Nouvelle édition, revue et corrigée :
Frères d'exil

Le premier tirage de Frères d'exil - Edition à compte d'auteur - a été effectué en avril 2010, chez Plessy (rue Saint-Désiré, à Lons le Saunier).
La présente plaquette, tirée sur les presses d'ABM Graphic (255 rue Victor Puiseux, à Lons) reproduit le texte initial, revu et corrigé pour l'occasion, hors les photographies.

En vente 10€

Se procurer l'ouvrage: Chez l'éditeur : Artistes et Patrimoine, jumelé avec Le triangle de verre, 20 Avenue Wladimir Gagneur - Poligny : artglassjb@gmail.com, chez l'auteur : contact@bernardcabiron.com

Légende photo: Maurice Choquet, Louis Besançon - 1960

Revue de Presse

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Les articles de presse

Steinbeck
au pay du vin jaune Le Progrès 1952 : les stigmates de la guerre ne se sont pas encore effacés ; les passions sont (...)

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Gabriel Sage, le chantre et le prêtre Carnets Jurassiens Bernard Cabiron s’est fait avec bonheur le chantre du Poligny du 20e siècle. Il poursuit dans cette voie en (...)

Hier et aujourd'hui Année 2012, numéro 44 pages 79 à 82 Article paru dans le bulletin des Amis de l'Instruction et de l'Agriculture de Sagy et Saint-Martin-du-Mont (...)

Les coupures de presse

Bibliographie

Retrouvez l'ensemble des oeuvrages édités.

Toutes les Parutions

Almée, poèmes

(Gravure sur bois de Jean-Bernard Butin, imprimé chez Pianet, rue du Cadran, Poligny 1982). Tirage limité à 100 ex. Édition à compte d’auteur, épuisée.

ALMÉE - (1982) - Dédié à ma meilleure complice (femme illusoire, toujours éludée), ce recueil de vingt et un poèmes dit, en pesant léger, l’impossible cohérence, l’impossible unisson des sexes. Opuscule brouillonné sec, usant de l’ellipse à foison, on dirait que l’auteur y prend un curieux plaisir à sortir de lui-même en freinant. A les relire une génération dans les pattes, je trouve que ces petites formes ne parlent pas si mal que ça de l’amour, encore que l’érotisme y soit d’une grande discrétion.

Imprimée au plomb par M. Pianet, délicieux artisan au soir de sa vie professionnelle Rue du cadran à Poligny, cette édition comportant en couverture une linogravure de Jean-Bernard Butin, a été tirée à 150 exemplaires, à compte d’auteur, hors commerce. Il a dû s‘en vendre au moins trente, s’en offrir beaucoup, s’en conserver (ou s’en perdre) longtemps quelques dizaines. Je me rappelle que la facture globale dépassait 600 francs et que, l’imprimerie Declume s’étant occupée de la reliure, je dus aller chercher le produit fini à Lons le Saunier. Le vieux Declume me pria de lui laisser un livre pour les archives de la maison, lesquelles, me confia-t-il,, contenaient les deux ou trois premiers livres de Colette imprimés à Lons.

Extraits

Or
ne tarder
par plaisir
à mettre
en ses pas
mes pas
Nommer l’heure inutile
où l’ humide compliment
s’embrase
Où t’ayant
distinguée &
distingue
avec moi
la nuit.

Ton visage éphémère
s’égare
à chaque étoile

Rien sinon la joie
sinon l’amour
n’entend le monde

Et l’automne
comprend la taille ovale
Je suis parmi

Tohu-Bohu, poèmes

(Dessins de Gilbert Giboudeau). Editions d’Art Paul Bourquin, chemin de la Combe Noire, Besançon 1985. Tirage limité à 200 ex. Epuisé.

TOHU et BOHU - (1985)

16 Chemin de la Combe Noire, au sortir de Besançon , sur le route de Vesoul, en pleine campagne, Paul Bourquin venait de lancer son entreprise L.I.C.N.-Sérigraphie, dans un local de fortune, où Jean-Bernard Butin nous avait présentés l’un à l’autre. Paul était un homme d’affaires né, né pour la combine et le progrès, faisant feu de tout bois, ardent à rencontrer du monde, ingénieux à s’en servir, ne laissant jamais respirer de temps mort entre une idée et sa réalisation. Quand je fis sa connaissance, il se trouve que j’avais un recueil prêt: vingt et un poèmes composés comme des pochades, quelque part dans le golfe de Vannes où nous avions passé deux semaines le juillet précédent. En rentrant, j’avais retouché ces textes, mais pas trop, histoire de laisser fraiche cette rêverie sur les éléments que l’Atlantique m‘avait inspirée. Il faut croire que notre ami sérigraphe en aima la façon, puisqu’il décida d’en faire le premier volume d’une nouvelle collection de ses naissantes Editions d’Art Paul Bourquin et s’attacha les soins de Gilbert Giboudeau pour l’illustration. J’appréciais cet artiste de Chamblay, cet écorché vif, ce talent sombre pour lequel j’avais écrit dans le journal.
Je ne renie pas cet ouvrage. A l’époque, je l’avais jugé un peu rapide d’exécution, tant Paul ne s’embarrassait pas de détails… de relecture. Tel quel, TOHU et BOHU reste le fruit d’une sympathique collaboration, en même temps qu’il exhale une bonne odeur d’artisanat.
Chaud souvenir aussi que la soirée organisée à Poligny, chez Bernard Badoz, en l‘honneur de sa sortie. Nous y fûmes une centaine, durant trois heures: famille, amis, quelques célébrités, d’autres encore avec qui j’allais travailler plus tard.

Extraits

Jetée d’un soupir atlantique
la cambrure idéale
comme indicible
est d'une voile
son nombre d’eau
Folle des arts
gardeuse d'étoiles
et verve des contours
c'est la femme absolue
J'accours et j’ai beau
la voir par les yeux
par le ventre suave
un cristal est mieux saisi.

Entre moules entre rides
aux chaleurs infinies
le sable à marée basse
a la mer sur les lèvres

Et roulis de laisser
cette lune aux enfants
petits alphas despotes
au cœur aux cris souples

Qui d'autre irait d’un signe
d'un bloc de sa venelle
d'une anse potelée
qui d’autre hormis l'enfant

Une nuit sur l'étale
bateaux d'hier bateaux de loin
bateaux calmes bercés
dans les odeurs dans les sons
Le marin flatte encore
la pipe et le verre
vante un coin de dalles
un sommet de paroisse
aux frayeurs du sel
tant lui conte l'horloge
d'excuse et d’immobilité
Tant bredouille
au-dessus des mâts
le vent sans trame ni cortège
Il fait chaud pour dormir
les rêves se sont fixés
Mais là-bas mais toujours
continue la mer qu'on entend
qui panache et s'entête
à la cause d'un ciel.

Balsamine, coffret poèmes

Saisons polinoises, proses poétiques

(Aquarelles et encres de Chantal Rident). Imprimé chez Seigle-Ferrand, rue du cadran, Poligny 1987. Édition à compte d’auteur, limitée à 200 ex., épuisée

SAISONS POLINOISES - (1986)

Saisons polinoises est né d’une amitié et d’une hotte débordant d’inclination pour la bourgade tapie sous la croix du Dan, cité pleine d‘un charme désuet, apparemment plus encline à se conserver qu’à donner dans le neuf, encore que sa considérable population scolaire, sa ZUP bien portante, ses vins et son fromage de comté ne fussent point, à l’époque, les signes d’un dynamisme enrayé.

Ce que nous aimions dans cette ville, Chantal Rident et moi, c’était la beauté simple, authentique des sites patinés par le temps; l’esprit crémaillère d‘une collectivité fière de vivre sur le tas; ces pièces rares que constituaient les figures locales; l’art de croire en général à ce qu’on touche et de s’en tenir à ce qu’on sait. Bref, nous aimions ce gros village de ville, ce Poligny casanier, cocardier, peut-être couvert d’une bonne crasse d’us et coutumes, mais pour l’heure non enlaidi par les opérations de chirurgie esthétique qu’on n‘allait pas tarder à lui faire subir. Quelques années plus tard en effet, les édiles dépensèrent à tout prix pour y faire du neuf et du jeune, pour faire comme partout: les mêmes autobloquants, les mêmes rues faussement piétonnes, les mêmes piques anti-voitures, les mêmes abreuvoirs à fleurs anti-platanes, les mêmes réverbères rétro… Glissons.
Le déclic qui nous mit Saisons polinoises en tête fut la maison Romanet. Tout le monde appelait ainsi cette bâtisse désertée depuis deux générations, qui semblait tenir debout par l‘opération du Saint-Esprit. Chantal Rident croquait déjà le motif en professionnelle. De caractère taiseux, elle avait l’art de désemplir le sujet. J’appréciais. J’aimais ses soustractions, ses chut, ses blancs.
L’aquarelle qu’elle me montra de ladite maison représentait parfaitement cette songerie indéfinissable qui circule autour du délabrement et de la liquidation toute proche. J’écrivis un texte, puis les choses se mirent en route peu à peu: thèmes, décors, rythme, style, omissions volontaires, aléas d’un album, avec le temps qu‘il fallait passer dessus. Nous voulions faire entendre les harmonies familières, frotter joliment les cordes du pays pour chanter diverses choses essentielles, pas toutes, sans dire trop, sans peser, tout cela en forme d’éloge de l’endroit et de l’identité collective de ses habitants. De l‘estime et du chouette boulot si possible!
Pure spécialité locale, l’ouvrage fut fabriqué sur les presses de la rue du Cadran par les soins de Christian Seigle-Ferrand, lequel venait de reprendre l’imprimerie familiale après le départ à la retraite de M. Pianet. Deux mois plus tôt, la souscription ayant collecté 100 réservations fermes, nous prîmes la décision de doubler ce chiffre, pensant qu’un tel tirage était déjà bien ambitieux. Brillante mais regrettable méprise! puisque ce cru 86 s‘enleva quasi tout entier le soir du vernissage au caveau Dupuis, vendredi 12 décembre. Le lendemain, nous déposâmes par politesse les 10 exemplaires restant à la librairie Mayer, d’où ils s’envolèrent aussitôt. Ce livre coûtait la bagatelle de 360 francs. J’appris donc que, quand l’aliment leur plait, les gens se fichent pas mal du prix. De là à conclure que le pouvoir d’achatserait un faux problème… il n’y a qu’un pas.

Edition originale comportant 15 aquarelles, 5 encres de chine et des proses poétiques. Tiré à 200 exemplaires numérotés de 1 à 200 sur Vergé Conquéror de 220 gr. Hors commerce.
SOMMAIRE - Frimas - La maison Romanet - La rue - Oréade - Printemps - la Vierge éducatrice - Les Ursules - Paroles de Saint Hippolyte - La dame verte - Montaine - Le Trou de la lune - 13 décembre 1845 - Toits - Le pain - Automne - En Charcigny - Sergentine - Croix du Dan - Brumes.

Extraits

Couleur de poussière, coffret nouvelle

Matricule 49797, récit

Cachez-moi ce Marcel qu’Aymé ne saurait voir

De la Seille au lagon

Illa, poèmes

Paysages - Massif du Jura

Contes de décembre

Jean Vuillemey - Vitraux du Jura

Maman, pourquoi m’as-tu fait naître ?

Maman, pourquoi m’as-tu fait naître ? Matricule 49797

Trait sauvage, fables animalières

L’épique époque de Charcigny la rouge

Editions l’Aréopage, 2009. - Réédité en décembre 2010

Retrace l'histoire de la proclamation de la dissidence du Bourg de Charcigny. Les Polinois se souviennent de cette éternelle revendication, avec laquelle ils ont grandi. Le livre est à nouveau disponible depuis le 20 décembre; il a été présenté à l'occasion de la crèche vivante de Charcigny.

Cette seconde édition qui comporte deux plans du quartier est semblable à la première. Le prix de 25€ est conservé.
Vente en librairie; aux éditions de l'Aréopage, 73 Rue St-Désiré à Lons le Saunier; ou chez l'auteur - Frais d'envoi 3€

Le livre commence ainsi...

"Il était une fois, dans la bonne ville de Poligny, un quartier si rouge, si fier, si regimbant,qu'il eut un jour le formidable toupet de se proclamer Commune Libre. Dame! il fit cela sans vergogne, au vu et au su de tous, le fit avec bonheur et ne le fit pas àmoitié. C'était en l'an de grâce 1929, ou peu s'en faut, comme la tradition nous permet de l'établir. Et cette farce collective dura presque vingt ans, le temps que les fanfarons qui l'avaient orchestrée, casseurs d'assiettes, bravaches de tout poil et tranche-montagne de tout acabit s'enaillent dormir sous les fleurs."

Chapitre 1
Dans lequel Charcigny dit bonjour en tirant la langue.

Chapitre 2
Quand le père Sonnet ne vous l'envoyait pas dire.

Chapitre 3
Des qui avaient la langue bien pendue.

Chapitre 4
Dédié au garage Poix, épicentre de la Commune Libre.

Chapitre 5
Où le maire Paul Targe proclame la Commune Libre en inaugurant les pissotières.

Chapitre 6
Ah, c'qu'on était bien quand on n'avait pas tout!

Chapitre 7
Comment Charcigny détourna le Tour de France.

Chapitre 8
De la consécration du pompier Victor Baud, dit le Tio.

Chapitre 9
Dans lequel Nénesse ambitionna d'être élu premier magistrat de la ville.

Chapitre 10
"Citoyens, citoyennes et jouvenceaux nous l'avons fait: tout en ne rien faisant!"

Chapitre 11
Comment la statue du Vigneron s'en fut aux paisseaux, à la barbe des Allemands.

Chapitre 12
Où le Vigneron ressuscita, non le troisième jour, mais la troisième année.

Chapitre 13
Des fantômes de jadis aux sourires d'aujourd'hui.